Publié le 17 Mai 2022
Suite au calendrier d’interdictions et d’obligations à l’encontre des passoires énergétiques, beaucoup de propriétaires bailleurs se sentent contraints de vendre leur bien immobilier. En cause ? Le temps imparti trop court et le coût des travaux de rénovation énergétique, pour leur permettre de continuer de louer leur logement, trop élevé. Explications !
Depuis l’adoption de la loi Climat et Résilience, c’est la douche froide pour les propriétaires bailleurs. À compter de 2023 et jusqu’en 2034, les passoires énergétiques, considérées comme des logements indécents, ne pourront plus être louées si des travaux de rénovation énergétique ne sont pas réalisés. Ce calendrier progressif pousse donc les propriétaires des logements classés E, F et G, par le diagnostic de performance énergétique (DPE), à vendre leur bien dans un futur plus ou moins proche. Les propriétaires d’un logement énergivore noté G par le DPE sont les plus pris au dépourvu. Ils ne pourront plus mettre leur bien en location à partir du 1er janvier 2023 s’ils n’ont pas fait faire les travaux d’amélioration des performances d’ici à la fin de l’année 2022. Le montant des travaux pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros, voire plus de 100.000 euros, beaucoup se sont résignés à vendre un logement énergivore.
Pour Christian Dosmas, président de la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier), les échéances du calendrier des interdictions et obligations concernant les logements indécents est bien trop court. Les propriétaires bailleurs n’ont pas tous les moyens financiers et le temps pour s’occuper de faire réaliser les travaux nécessaires avant la date butoir. Il s’avère que près de 90.000 logements seraient concernés et que le montant des travaux s’élèverait à 152.3 milliards d’euros. L’Union des syndicats de l'immobilier, la FNAIM et Plurience se sont donc réunis pour demander au Gouvernement, un report de la date de l’interdiction de location des passoires énergétiques.